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♥ Les objets ♥
Les objets
Ils sont là depuis si longtemps
qu'ils en deviennent transparents.
Ils sont partout où se posent les yeux
Usuels, communs ou précieux.
On en voit un, on en voit deux,
Plaisants, hideux, ou fabuleux:
La coupe à fruits, la bonbonnière,
le vase, le cachet-pots, la theière.
Des reliques fanées, oubliées,
Qu'un coeur pourtant à aimées
Avant que de pâles années
S'emparent de leur destinée.
On les appelle objets ou choses
Quelquefois bidules, pour sourire
Mais pour certains, voyez-vous, j'ose,
Les rebaptiser "Souvenirs".
Sissi poesieenhabit
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♥ Les violettes ♥
LES VIOLETTES
Violettes impériales
Plus foncées où plus pâles
Simples beautés fatales
Une lumière pour les yeux
Parfum doux et soyeux
Splendeur sur la terre
Fière dans l’herbe amère
J’entends chanter ses louanges
Qui résonnent aux cœurs des anges
Mes yeux s’enivrent du silence
Les contempler bonheur immense
Violettes impériales
Beautés sans rivales
ClaudeB
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♥Automne ♥
" A l'automne des saisons, ce sont les feuilles qui tombent.
A l'automne de la vie, ce sont nos souvenirs."
Flor Des Dunes
"L'automne est là"
La magique saison, des brises caressantes, des couleurs saisissantes....
Joyeux Automne
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♥ Soir d’automne ♥
Soir d'automne
Toutes les fragrances se sont évadées au cœur des roses
L'automne s'avance en tapinois sur l'herbe morose
Sur le bassin les mouettes immobiles retiennent
La sérénité que leur blanches ailes enclosent.
seule, au fond de u grand ciel tremble mon étoile d'or
Mais la lune curieuse guette et trouble mes moindres mots
Se couchant sur mon poème qui déjà s'endort.
C'est l'heure où je bénis la lampe qui tue les ombres
De rêves reconquis liés en jours pardonnés
Et comme on chante gai et comme on pleure sombre
Je me souviens des mots qu'il faut dire pour aimer.
Sissi poésieenhabit
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♥ L’Ancolie ♥
Les ancolies sont des plantes herbacées, vivaces et rustiques, dont les 60 espèces se répartissent
dans tout l'hémisphère Nord. Très cultivées dans les jardins, elles s'y hybrident et s'en échappent régulièrement.
On les retrouve alors en lisière de bois ou dans les près ombragés. Aquilegia vulgaris, l'ancolie des jardins,
ne dépasse que rarement un mètre. Les tiges sont duveteuses et se ramifient sur le haut. Les feuilles de la base ont leur
long pétiole qui se divise en trois parties, chacune portant trois folioles vertes et crénelées. Sur le haut des tiges,
les feuilles sont simples et sessiles. Ce sont les fleurs, aux formes tout tout à fait originales, qui ont fait fait le
succès des ancolies, Perchées sur un long pédoncules, elles sont solitaires ou regroupées en panicules.
Les pétales sont arrondis ou tronqués par un éperon recourbé. les nombreuses étamines émergent de cette
étonnante corolle aux couleurs tantôt vives, tantôt douces.
Le saviez-vous ?
Les ancolies sont toxiques, notamment les graines qui contiennent des alcaloïdes. La sève peut également
entraîner des brûlures cutanées. Les ancolies possèdent des propriétés médicinales ; elles sont principalement
antiscorbutiques, calmantes et antiputrides.
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♥ Le vin, (le venin) ♥
Le venin
M'avez-vous vue entrer où Bacchus reluit?
Je l'avoue honteusement, je m'y rends jour et nuit
Car du vin et du bon, pendant qu'il est frais,
Je ne veux qu'en siffler à longs traits.
Du vin au ton pourpre, au souffle brûlant,
Au parfum ample, généreux, envoûtant,
Issu de ces journées d'octobre pleines et frutiées
Qui remplissent les hottes de grappes révérées.
Je ne déguste plus le vin, je le bois.
La grande faucheuse me guette l'air narquois.
Je lis la menace de mort inscrite sur sa trombine,
A mesure qu'elle me tend une nouvelle chopine.
Seigneur qui fîtes merveilleux miracles autrefois,
Aux prochaines noces de Cana, conviez-moi,
Jusqu'à plus soif je boirai les coupes à ras bord
A la santé de vos vivants et à ma prochaine mort.
Sissi poesieenhabit
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♥ Le moulin ♥
Le moulin
Le moulin tourne au fond du soir, très lentement,
Sur un ciel de tristesse et de mélancolie,
Il tourne et tourne, et sa voile, couleur de lie,
Est triste et faible et lourde et lasse, infiniment.
Depuis l’aube, ses bras, comme des bras de plainte,
Se sont tendus et sont tombés ; et les voici
Qui retombent encor, là-bas, dans l’air noirci
Et le silence entier de la nature éteinte.
Un jour souffrant d’hiver sur les hameaux s’endort,
Les nuages sont las de leurs voyages sombres,
Et le long des taillis qui ramassent leurs ombres,
Les ornières s’en vont vers un horizon mort.
Sous un ourlet de sol, quelques huttes de hêtre
Très misérablement sont assises en rond ;
Une lampe de cuivre est pendue au plafond
Et patine de feu le mur et la fenêtre.
Et dans la plaine immense et le vide dormeur
Elles fixent — les très souffreteuses bicoques ! —
Avec les pauvres yeux, de leurs carreaux en loques,
Le vieux moulin qui tourne et, las, qui tourne et meurt.
Émile Verhaeren
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