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♥ Crépuscule ♥
Crépuscule
Le crépuscule avance dans la nuit
En cendres de roses, empourprées de gris
Se dessine alors un cercle d'amour,
Dans les yeux d'une femme, sans lui faire la cour.
Son cœur est embaumé en vagues de fleurs,
Charmeuses d'âmes, aux intenses lueurs,
Dans ce temple des reflets épris de ciel et d'air,
Le poète son amant, savoure la beauté de l'éther.
Son âme se trouble dans l'onde des murmures,
Pas un bruit à la source du temps aux vagues pures.
La chaste obscurité, cache les songes étoilés,
L'esprit de la nuit, ouvre l'azur du ciel étoilé.
La beauté de l'azur dort d'un silence de velours,
Sur tous les cœurs, épris d'une candeur d'amour.
ClaudeB
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♥ Le chèvrefeuille ♥
Chèvrefeuille: Amour généreux, Attachement
Le Lai du chèvrefeuille
De ces deux il en fut ainsi
Comme du chèvrefeuille était
Qui au coudrier s'attachait
Quand il est enlacé et pris
Et tout autour du fût s'est mis,
Ensemble peuvent bien durer.
Qui plus tard les veut détacher,
Le coudrier tue vivement
Et chèvrefeuille mêmement.
Belle amie, ainsi est de nous
Ni vous sans moi, ni moi sans vous
Marie de France
Les enlacements des rameaux de chèvrefeuille se prêtent aisément à l'image de l'amour
Ne dit-on pas qu'un chèvrefeuille poussa spontanément sur la tombe commune d'Héloïse
et d'Abélard?
Pourtant, le mot "chèvrefeuille" si proche de "chèvrepied" (satyre à pieds de bouc)
le fait redouter par certains comme un mauvais présage...
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♥ Un monde de poubelle ♥
Un monde sur poubelle
Un jour viendra où devenu ruines ou cendres inutiles,
Vaisseau fantôme ou paradis devenu fossile,
Tu frissonneras comme ceux que l'on abandonne,
Et qui s'en vont seuls, sans fleurs, sans couronnes.
Comme un condamné qui sait que tout est fini,
tu vas disparaître, seul, sans pousser un cri,
Et tes ignobles assassins sans conscience aucune
Riront peut-être encore de l'infortune.
Au lieu d'un univers qui serait serre géante,
Où auraient poussé à foison chèvrefeuille et amarante,
La honte des détritus qui s'amoncellent,
Me fait penser à un monde sur poubelle.
Tandis qu'il devient fou, comme un blessé du agonises,
Sans cesse ses redoutables poison te tyrannisent
L'homme imperturbable, qui n'attend que ta pauvre mort,
Reviendra et, sournoisement, chargera encore plus fort.
Et quand tu ne seras plus qu'un énorme tas de pierres,
Lorsque ton dernier souffle aura été souffle de poussières,
Quand du couchant se seront éteints les derniers feux,
Tu pourras, après tant de tortures, fermer tes triste yeux.
Sissi poésieenhabit
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♥ Rose de septembre ♥
Rose de Septembre
Rose de septembre
Au cœur de tes méandres
Les effluves les plus tendres
En fragrances de cendres
Accroche le cœur de Cassandre
Rose de septembre
Sans cesse tu sais épandre
Ce parfum d'or pour s’éprendre
De ton âme couleur d'ambre
en voguant sur sèlandre
Jamais pouvoir te prendre
Rose de septembre
Ecoute mon cœur attendre
Le chant de milandre
Sur ton océan polyandre
Se laisse surprendre
Par ton cœur palissandre
ClaudeB
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♥ Le narcisse ♥
Narcisse: Égoïsme, Amour de soi
L'eau pétrifiante ne tue personne Plonge-y, Narcisse.
Souhaitons que tu réussisses à mieux devenir ta statue.
Jean Cocteau
Sa tige légère aplatie se dresse vaillamment, terminée par une sorte de petit cornet
de papier froissé d'où sortent des fleurs blanches avec, au cœur, une collerette orangée.
Proche parente, la jonquille est toute jaune et déplie une trompette centrale jaune foncé.
Les narcisses trop parfumés, à l'odeur voluptueuse mais vite entêtante, émaille les près
au printemps.
Ovide, dans ses Métamorphoses dépeint Narcisse comme un très beau jeune homme, traînant
après lui les cœurs des nymphes et particulièrement celui de sa cousine Echo.
Indifférent à l'amours qu'on pouvait lui porter, puisque Echo en mourut, il n'aimait que
lui-même.
Un jour, en se penchant au bord d'une fontaine, il y aperçut son visage dont il tomba
amoureux.
Pour le punir Cupidon le changea en fleur.
Du nom de cette belle fleur, les psychologues ont baptisé un bien vilain comportement:
Le narcissisme
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♥ Les oiseaux ♥
Les oiseaux
Que de gazouillis sous les toits et les taillis!
Mésanges azurées ou grises bergeronnettes
Virevoltent et gobent sans le moindre souci
L'insecte très imprudent objet de leur dînette.
Le marcheur admirant la campagne luxuriante,
Sans le vouloir, dérange les oiseaux cachés,
Provoquant une envolée collective surprenante
De la gent volatile aux ailes déployées.
Au cœur de la forêt mystérieuse et tranquille,
Le gai rossignol répand son chant mélodieux;
Auquel se mêle celui du coucou moins subtil,
Formant un duo impromptu et délicieux.
L'univers couve en son sein les plus beaux plumages
Diffusant dans l'espace de douces mélopées,
Les complaintes sont tristes en sortant de la cage,
Les mélodies sont belles en pleine liberté.
Sissi poésieenhabit
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♥ Le marronnier ♥
Bravoure : Sombre mélancolie
Venu des indes, connu à Constantinople, le marronnier arriva en France
en 1615, époque à laquelle trois pieds furent plantés dans les jardin
de Pari.
Depuis ce temps lointain, le marronnier a largement conquis nos parcs
auxquels il offre une ombre rafraîchissante en été et des pyramides
fleuries blanche ou rose au printemps. Il n'y a pas si longtemps, il
bordait encore les boulevards et les avenues.
Hélas! l'élargissement de s bandes de circulation pour les atomobilistes
les a souvent sacrifiés!
A l'automne, le marronnier fructifie. Les bogues piquantes qui contiennent
les fruits se fendent et ils tombent sur le sol.
On les appelle "marrons d'Inde" pour rappeler leur provenance et aussi pour
les différencier des marrons comestibles, fruits du châtaigner. On peut
s'étonner que leur nom latin soit Hippocastaneus, c'est-à-dire châtaigne de
cheval, parce que ce dernier les dédaigne.
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