Les capucines 

Capucine: Raillerie

                   Patriotisme

 Aime surtout la capucine, si gaie

 Dans les tons de l’aurore et de la flamme.

 Fleur très originale sous son capuchon pointu auquel elle doit probablement son nom.

 Venue du Pérou au XVIe siècle, elle ne fut appréciée en France que deux siècles plus tard.

 Ses couleurs exotiques allant du jaune clair à l’orange jusqu’à la pourpre sombre contrastent avec la couleur vert-bleu des feuilles.

 Celles-ci, en forme de disque plat, sont maintenues horizontales par des tiges lisses et bien droites.

 Elles ressemblent à de minuscules parapluies.

 C’est en leur centre qu’après l’orage on trouve une perle d’eau irisée par le soleil.

 Les boutons de capucines étaient jadis utilisés, confits au vinaigre, comme les câpres.

 Aujourd’hui, on en parsème parfois la salade verte. Les opinions peuvent diverger sur leur goût, mais l’effet décoratif est certain.

 Peut-être est-ce en raison de ses formes et couleurs hardies que la capucine a pour signification le patriotisme.

 Les chardons 

Les chardons

Tu ne seras jamais la fiévreuse captive
Qu'enchaîne, qu'emprisonne le lit,
Tu ne seras jamais la compagne lascive
Dont la chair se consume et dont le front pâlit.
Garde ton blanc parfum qui dédaigne le faste.

Tu ne connaîtras point les lâches abandons,
Les sanglots partagés qui font l'âme plus vaste,
Le doute et la faiblesse ardente des pardons
Et, puisque c'est ainsi que je t'aime, ô très chaste !
Nous cueillerons ce soir les mystiques chardons.

Renée Vivien

 

La Dame aux papillons

Comme un papillon
Chaque fois que j'essaie de me libérer des ombres
pour me laisser envahir par ta lumière,
c'est ta Résurrection qui m'envahit.

Une folle espérance, alors, me donne envie de vivre,
me met "en VIE " de vivre
et bouscule l'ombre des tombes.
Parce qu'en toi, un jour, libéré de ma gangue,
je m'éveillerai "papillon".

Chaque fois que j'accepte, au lieu de les subir,
les petits renoncements quotidiens,
mes petites morts quotidiennes ;
chaque fois que je m'efforce

Regard sur la mer 

Brise marine

La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D’être parmi l’écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe
Sur le vide papier que la blancheur défend
Et ni la jeune femme allaitant son enfant.
Je partirai ! Steamer balançant ta mâture,
Lève l’ancre pour une exotique nature !

Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,
Croit encore à l’adieu suprême des mouchoirs !
Et, peut-être, les mâts, invitant les orages,
Sont-ils de ceux qu’un vent penche sur les naufrages
Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots …
Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots !

Stéphane Mallarmé

Mélancolie 

La gaieté est aux hommes ce que la mélancolie est aux femme ; mais la mélancolie est une voilette, et la gaieté est un voile plus difficile à soulever.

Maurice Donnay

Envoutement

La transgression se comporte comme une petite braise jetée dans la savane au gros de la saison sèche : on voit où la flemme prend mais nul ne sait où elle s’arrêtera.

Ahmadou Kourouma

Mon bel étalon 

Tu es né avec ta liberté,

 Pour vivre avec toute ta fierté,

 De bel étalon respecté.

 Un étalon sauvage,

 un étalon indomtable,

 que tout être humin rêve d'avoir a ses coté,

 mais le seul qui te mérite,

 est celui qui a sut te rendre ta liberté