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♥ Le voilier ♥
Je suis au bord de la plage,
Un voilier passe dans la brise du matin et part vers l’océan
Il est la beauté, il est la vie,
Je le regarde jusqu’à ce qu’il disparaisse à l’horizon.
Quelqu’un à mon côté dit : il est parti !
Parti ? vers où ?
Parti de mon regard c’est tout !
Son mât est toujours aussi haut,
Sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine.
Sa disparition totale de ma vue est en moi, pas en lui.
Et juste au moment où quelqu’un près de moi dut : il est parti !
Il y en a d’autres qui, le voyant poindre à l’horizon et venir vers eux,
S’exclament avec joie : le voilà !
William Blake
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♥ La forêt ♥
"Nous n'irons plus au bois"
Nous n'irons plus au bois, les lauriers sont coupés.
Les Amours des bassins, les Naïades en groupe
Voient reluire au soleil en cristaux découpés
Les flots silencieux qui coulaient de leur coupe.
Les lauriers sont coupés, et le cerf aux abois
Tressaille au son du cor ; nous n'irons plus au bois,
Où des enfants joueurs riait la folle troupe
Parmi les lys d'argent aux pleurs du ciel trempés ;
Voici l'herbe qu'on fauche et les lauriers qu'on coupe.
Nous n'irons plus au bois, les lauriers sont coupés.
Théodore de Banville (1823-1891)
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♥ Première neige ♥
LE FROID, LA NEIGE, LES PENSES
Dans le froid qui sévit, mon cœur bat fantoche
Je tremble dans mon corps, les frissons me reprochent
La bise qui s'agite en arabesques folles
Pique, comme un démon, ce corps qui carambole
La face vague et blanche, l'œil fixe en ce lieu
Brûle d'un dernier rayon, comme l'oiseau de feu
Je suis glaçon dans un bal pas joyeux
Rêve des amis, autour de moi, au coin du feu
Mon regard reflète les frissons de mon âme
Comme si mon esprit avait éteint sa flamme
Et soudain, s'en allant comme l'oiseau qui passe
Abandonne son nid comme de guerre lasse
Dans ce froid qui sévit mon cœur joue de la lyre
Je ne pense plus à rien, pas même écouter l'eau vivre
Plus de lettres, plus de sons, à sortir de ma bouche
Des refrains de chanson aux amours peu farouches
Tremble mon corps de ses frissons pas mystères
Le froid m'a transformé en être solitaire
La clarté du dehors emplie toute mon âme
Des fantômes givrés s'amusent, je les blâme
La flamme qui crépite emplit mon cœur d'amour
La chaleur qui me berce a la douceur du velours
Velours qui miroite de belles couleurs du bleu
Celui que je vois avec le cœur, dans les cieux
ClaudeB
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♥ Le lac ♥
Le lac
Le temps s'est arrêté sur le lac endormi
Pas un souffle, sur l'onde de sa vie
Les arbres incrédules font entre eux silence
Rien ne vient troubler le chant de cette absence
Le voile de ce temps à décoloré le bleu du ciel
Sans savoir si le dieu du moment est éternel
Il pleure en blanches nuées au palais des cieux
Les montagnes soucieuses de leur teint laiteux
Se concertent avec un calme glacial de douceur
Chacune y va de son petit mot de crainte et de peur
Le lac plonge au plus profond de ses couleurs
Pour éclairer ses voisines à retrouver les saveurs
De ce temps qui a disparu sans l'avoir annoncé
Pour faire prendre conscience qu'il faut un peu méditer
Sur le chant des notes qui composent la vie
Réaliser un véritable ensemble naturel d'harmonie
Le temps ne s'arrêtera jamais avec tendresse
Son horloge immortelle n'a aucune faiblesse
ClaudeB
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♥ Hortensia ♥
L’hortensia est une plante de la famille des hydrangéacées.
Elle est originaire du Japon et d'Amérique du nord.
Nom botanique : hydrangea.
Les fleurs apparaissent en Juillet, Août, Septembre.
Leurs couleurs : blanc, rose, bleu, rouge, pourpre.
Leurs formes : arrondies à plates, simples ou doubles.
On les emploiera aussi en bouquet sec. Les fleurs devront ê
tre cueillies en pleine floraison et pendues la tête en bas et au sec. Légende de l'hortensia
Il semblerait que l'origine du mot Hortensia soit le prénom d'Hortense porté par la belle et savante
amie du naturaliste Commerson, Nicole-Reine Lepaute (hortense étant son troisième prénom).
Le médecin Philibert Commerson, ayant participé à l'expédition de Bougainville entre 1766 et 1769,
glisse dans son herbier "la rose du Japon". peu avant sa mort sur l'île Maurice
il nomme cette plante Peautia celestina. S'étant aperçu qu'il avait déjà appelé une fleur Peautia,
il change son nom en Hortensia. L'hommage qu'il fait à Nicole-Reine Lepaute est si fort que la jeune femme
sera par la suite très souvent nommée Hortensia Lepaute. cette histoire romanesque reste cependant très controversée.
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♥ Bouquet de rose ♥
Si la rose était ce que la rose est,
Et si j’étais semblable à un pétale,
Nos vis avanceraient ensemble,
Par temps triste ou riant
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♥ Lumière du soir ♥
Hier au soir
Hier, le vent du soir, dont le souffle caresse,
Nous apportait l'odeur des fleurs qui s'ouvrent tard ;
La nuit tombait ; l'oiseau dormait dans l'ombre épaisse.
Le printemps embaumait, moins que votre jeunesse ;
Les astres rayonnaient, moins que votre regard.
Moi, je parlais tout bas. C'est l'heure solennelle
Où l'âme aime à chanter son hymne le plus doux.
Voyant la nuit si pure et vous voyant si belle,
J'ai dit aux astres d'or : Versez le ciel sur elle !
Et j'ai dit à vos yeux : Versez l'amour sur nous !
Victor Hugo
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