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♥ Repos printanier ♥
Rêve de printemps
Rêver au printemps que j’aime,
L’heure des bourgeons, des violettes suprêmes,
Nature, mets ta belle robe de mariée,
Pour des noces royales, unions des fleurs sacrées,
Narcisses, jonquilles, les arbres japonais,
Jouent comme des écoliers, sous le soleil à les inonder.
La fraiche pâleur des herbes verdoyantes,
Ondulant sous le vent dans une danse charmante.
Du fond de l’horizon chantent des voix lointaines,
Le clapotis de leurs voix fait vibrer les fontaines.
Le ciel plein de lettres de lumières
Lecture vivante des oiseaux de cette terre.
Les près, les bois, les montagnes et les fleurs,
Prient tous ensemble de secrètes faveurs,
Celle du dieu soleil qui féconde la vie,
Au miroir du ciel, dans son tain ébloui.
ClaudeB
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♥ Coquelicot ♥
Le coquelicot :
Sommeil, Repos, Reconnaissance
Coiffez ces fleurs de feu. Elles ne croissent point
dans les bois, mais dans les champs de froment, ou bien
elles poussent encor dans une pauvre terre :
dans l’humble et doux jardin d’une garde-barrière.
Elles tremblent quand passe un tain tout haletant,
Et meurent de trembler comme des cœurs ardents.
Francis Jammes
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♥ Fraicheur printanière ♥
« Les fleurs du printemps sont les rêves de l’hiver racontés, au petit matin à la table des ange »
Khalil Gibran
« Il y a des pluies de printemps délicieuses où le ciel a l’air de pleurer de joie »
Paul-Jean Toulet
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♥ La lavande ♥
Dans le langage des fleurs, la lavande signifie "Répondez-moi". Dans une relation plus établie ou une relation amicale
c'est un symbole de «tendresse»: en relation avec sa couleur mauve bleutée, son parfum, ainsi que ses propriétés apaisantes
et antiseptiques. Les noces de lavande symbolisent les 46 ans de mariage dans le folklore français.
C'est la merveille du Midi en habit bleu; son parfum suave est un don que le Bon Dieu fit à la Provence...
Il existe trois espèces de lavandes en France, très proches par la forme comme par les propriétés;
la lavande stoechas, la lavande officinale et la lavande aspic. La première, toute garnie de feuilles blanches veloutées,
étale sur les garrigues sèches des terrains siliceux ses admirables fleurs pourpre violacé;
elle est strictement limitée à la contrée méditerranéenneLa seconde, vient par tapis entiers non seulement
dans la région méditerranéenne, mais encore dans les Cévennes, en Dauphiné,
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♥ Joli mois de mai ♥
Histoire d’un brin de muguet
"Voici un poème écrit par un homme pour son épouse il y a plus de 50 ans.
Ils nous ont tous les deux quittés depuis.
Ce texte est trop bien pour ne pas être partagé."“ Histoire d’un brin de muguet ”
Depuis plus de quatre ans que je suis prisonnier.
Mes jours heureux, sont, quand je reçois du courrier.
Les lettres sont pourtant presque toujours les mêmes.
Je suis en bonne santé, te souhaitant de même.
Puis invariablement pour terminer, toujours.
Je conserve l’espoir de ton prochain retour.
Mais, dans un coin d’une lettre que j’ai reçue.
Un petit brin de muguet y était cousu.
Vraiment, c’est enfantin d’envoyer ce muguet.
Je pourrais en avoir, ici, tout un bouquet.
Qui ne serait pas fané comme celui-ci !
Dans les bois allemands, le muguet pousse aussi.
Et, comme pendant un moment, je restais là.
Soudain, le petit brin de muguet me parla.
- Excuse, me dit-il, si j’ai triste figure.
Pourtant, si tu savais, j’étais beau je t’assure.
Tu as l’air d’en douter, tu ne veux pas me croire ?
Je vais, pour te convaincre, conter mon histoire.
D’abord, j’ai vu le jour là-bas, très loin d’ici.
C’est sur le sol français qu’un matin j’ai fleuri.
A l’ombre des grands bois, au milieu d’autres fleurs.
J’ai vécu, sans savoir que c’était le bonheur.
Je buvais, le matin, la rosée bienfaisante.
Je puisais dans le sol, nourriture abondantes.
Je voyais, le ciel bleu, la lune ou les nuages.
Je voyais, le soleil à travers le feuillage.
C’est lui qui me chauffait de ses rayons ardents.
Ainsi, rapidement, j’ai pu devenir grand.
Comme il faisait bon, comme tout était beau.
Nous avions chaque jour, le concert des oiseaux.
Tu as dû, toi aussi, l’écouter, autrefois.
N’est-ce pas, qu’il faisait bon vivre dans ces bois ?
J’aurais dû ne jamais rien désirer de plus.
Pourtant je subissais l’attrait de l’inconnu.
Je pensais que peut-être, je serais cueilli.
Comme porte-bonheur, et j’en étais ravi.
Une dame, en passant, devina mon désir.
S’approchant doucement, elle vint me cueillir.
Me prenant dans sa main, avec d’autres muguets.
Nous formions à nous tous, un superbe bouquet.
Qu’auprès de son visage elle approchait souvent !
Humant notre parfum tout en nous contemplant.
Chez elle dans un vase à demi rempli d’eau.
Pour conserver longtemps ce muguet frais et beau.
Nous avons parfumé ce qui nous entourait.
Dans cet appartement coquet, je me plaisais.
Mais quand, le lendemain, parmi les plus jolis.
Qu’elle avait mis à part, c’est moi qui fût choisi.
J’étais heureux et fier d’être le préféré.
J’entrevoyais, pour moi, l’avenir tout doré.
Puis au coin de la lettre, où je suis maintenant.
La dame m’a placé, cousu, soigneusement.
Avec des gestes tendres, n’osant m’effleurer.
Tout comme si j’étais une chose sacrée.
Puis elle contempla ce travail achevé.
Vérifiant pour que rien ne soit détérioré.
Alors en se penchant, je m’en souviens toujours.
Elle me donna pour toi, un doux baiser d’amour.
En me murmurant, va, toi, qui porte-bonheur.
Va, donner ce baiser à l’élu de mon cœur.
Qui, dans les barbelés dont il est entouré.
Est privé de caresses depuis des années.
Ainsi dans la lettre pliée, je suis parti.
Mais, tu peux savoir tout ce que je souffris.
Depuis ce moment pour arriver jusqu’à toi.
Le tampon des postiers m’écrasa maintes fois.
Je fus aussi jeté, bousculé, rejeté.
Écrasé sous de lourdes piles de paquets.
Je suis resté des jours, peut-être des semaines.
Entassé dans des pièces sombres et malsaines.
Mon parfum s’échappait par toutes mes blessures.
Vingt fois, j’ai cru mourir, mais j’avais la vie dure.
J’ai cru aussi deux fois que j’étais arrivé.
La lettre, brusquement, se trouva dépliée.
Mais c’était fait par des personnes étrangères.
Qui ont lu, et relu, ta lettre toute entière.
Devant tant d’indiscrétion, j’étais indigné.
Pourtant je dois te dire que nul ne m’a touché.
Avec le doux baiser que j’ai reçu chez toi.
J’ai conservé un reste de parfum pour toi.
Mais, tu es impassible. Me suis-je trompé ?
N’est-ce donc pas à toi, que j’étais adressé ?
Pourtant, j’en suis certain, là-bas, sur le buffet.
J’ai vu, ta photo, près du bouquet de muguet.
Sur ce, le brin de muguet, cessa de parler.
Et moi, un peu confus, je m’en suis approché.
C’est vrai, que du parfum s’en exhalait encore.
Non pas, le doux parfum de fleur qui vient d’éclore.
Cependant cette odeur m’a quelque peu grisé.
Le papier de la lettre en était imprégné.
Et sur mes lèvres, j’ai senti, il m’a semblé.
Recevoir la caresse de ma bien aimée.
J’en étais tout ému, je ne puis l’expliquer.
Aussi c’est bête, voyez-vous, mais j’ai pleuré !
Pierre Julien
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